DÉCROCHER UN GROS MARCHÉ OU COMMENT GAGNER LA COUPE DU MONDE DE RUGBY par VINCENT ETCHETO

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Après avoir eu la chance de passer deux semaines au Japon et de pouvoir suivre le premier tour de la coupe du monde de rugby, j’ai voulu m’amuser à comparer deux équipes nationales. La notre bien sûr, notre cher XV de France et celle du Japon, pays hôte de ce mondial.

Les trajectoires de ces deux équipes depuis bientôt 10 ans paraissent complètement opposées et pourtant elles rêvent toutes les deux de décrocher ce fameux Graal, cette coupe William Webb Ellis.

On dit que dans le monde du sport tous les espoirs sont permis et que des miracles sont toujours possibles. Nous, en tant que passionnés ou supporters un tantinet chauvins on en est en tout cas persuadés.

Mais ne va-t-on pas à l’encontre d’une logique implacable, celle des statistiques, des chiffres, des bilans comptables. Qu’on le veuille ou non, le rugby en se professionnalisant est entré dans les standards du monde de l’entreprise et l’effet de surprise, la part de magie, n’y trouvent plus beaucoup de place.

La part de magie ou le fameux French Flair qui nous a permis de retourner moultes situation dans le passé, est-il toujours d’actualité ?
Décrocher une coupe du monde sur une contre-attaque fabuleuse ou sur un essai aplati en coin à la sirène, ce serait extraordinaire mais pour tout dire inespéré.

Ce serait faire injure au travail, à la préparation, à l’anticipation, à la continuité, à la compétence, à l’innovation. Vous allez me dire que des Start-up florissantes ont vu le jour sur un coup de génie, une inspiration extraordinaire et surfent depuis sur la vague du succès et de la réussite. Bien sûr vous avez raison, mais elles sont souvent l’œuvre d’un être à part, un être inspiré, passionné, convaincu et convaincant.

Je ne pense pas, sans vexer personne, qu’un homme de ce genre se trouve à la tête de notre équipe de France.

J’ai lu dans une revue spécialisée dans le monde de l’entreprise que « les entrepreneurs français n’ont malheureusement pas cette culture du partenariat. Ils hésitent souvent à partager leurs savoirs ».

Cette phrase on peut la reporter dans le monde du rugby français car elle résume à elle seule les problèmes de notre sport depuis des années ;

La ou les japonais vont chercher de la convergence, de l’unité, de l’esprit collectif en laissant au groupe une place bien plus essentielle qu’à l’individu, nous, nous ne pensons que solution individuelle, homme providentiel, gestion de l’urgence et du conflit.

Quinze jours passés au Japon ne m’autorisent pas à penser connaître le fonctionnement ni les codes de ce pays, mais lorsque je vois jouer son équipe de rugby, je suis persuadé que sa progression, sa qualité de jeu, sa vitesse d’exécution, son intelligence collective, son abnégation défensive ainsi que sa justesse technique ne sont pas dues aux fruits du hasard ou à un quelconque « Nippon Flair ».

Cette réussite, car on peut parler de réussite après les victoires probantes sur l’Irlande et l’écosse et une première place dans ce groupe difficile, est due à une dose de travail énorme. Elle est le résultat d’un projet commun, réfléchi, débuté il y a quelques années par Monsieur Eddy Jones, poursuivi par John Kirwan et maintenant Jamie Joseph qui ont tout mis en œuvre afin de tirer la quintessence du potentiel de ses joueurs nippons surprenants et attachants

Pour décrocher un gros marché quand on est une entreprise il ne suffit pas de répondre à l’appel d’offre. Il faut d’abord maîtriser sa production, son savoir -faire, connaître la concurrence.

« En fait, l’important est d’avoir les compétences, les produits et les services requis au bon prix, et savoir comment valoriser le savoir-faire et les valeurs ajoutées de l’entreprise par la rédaction d’un dossier de réponse structuré ».

Ce n’est pas moi qui le dis mais un grand patron qui a décroché un marché de plus de 200 milliards. On peut lui faire confiance !

Est-ce le prix d’une coupe du monde ? Pour moi elle n’en a pas ou il serait si élevé que ce serait indécent de le dire.
Quoi qu’il en soit, le hasard, quel que soit sa part, ne peut pas être prépondérant dans la quête d’un tel objectif.

La glorieuse incertitude du sport fait que pour savoir qui a raison il nous faut attendre encore un mois. Ce qui est sûr c’est qu’en tant que passionné de rugby j’ai pris mon plaisir en regardant jouer les japonais et que le XV de France m’a laissé sur ma faim.

Y croire jusqu’au bout, baisser la tête et continuer à bosser dur, espérer que ce satané ballon ovale rebondira du bon côté. En tant que supporter français on peut continuer à rêver.

Gagner une coupe du monde, n’est-ce pas un objectif qui nécessite un état des lieux, un projet commun, une planification et une volonté commune de tous les acteurs de participer à un projet qui individuellement nous dépasse et nous transcende.

Apprenons de nos erreurs ou de nos manquements et fixons-nous comme objectif la prochaine coupe du monde qui aura lieu en France.

Les footballeurs l’on fait alors pourquoi pas nous ?

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Vincent ETCHETO

Vincent ETCHETO

Intervenant Talents & Carrière